Si tu lis ces lignes c’est sans doute que le manga culte qui a débuté il y a plus de 20 ans (et oui déjà!), suscite encore chez toi une puissante émotion. Je l’admets, je ne suis pas différent. En plus de cette passion qui m’est venue à l’adolescence, j’en nourri une autre aujourd’hui : mon job dans l’ écosystème startup. Ce poste m’a fait observer des patterns communs entre le protagoniste de l’oeuvre de Kishimoto et les entrepreneurs qui bâtissent du succès.

Tu as peut-être lu les bios d’Elon Musk, Richard Bronson ou Steve Jobs? Nous aimons tous ces histoires mythiques qui font rêver et donc vendre des bouquins. Mais quitte à faire dans le story-telling, pourquoi ne pas ouvrir nos chakras à des récits fictifs tout aussi inspirants? Découvrons ensemble quelles sont les 3 raisons pour lesquels Naruto devrait t’inspirer en tant qu’entrepreneur.

Retour sur le succès de Naruto

Avec plus de 250 millions de copies, Naruto est le troisième manga le plus vendu de tous les temps (après qui? Dragon Ball & One Piece, tu l’auras deviné). Plus qu’un product-market fit, on peut largement parler de scale partout dans le monde!

Le Lean Manga

D’ailleurs, en parlant de product-market fit, le Shonen Weekly Jump qui est un magazine hebdo de prépublication de mangas qui a lancé Naruto, utilise une méthode astucieuse pour évaluer si une histoire mérite sa publication. Pour chaque nouveau numéro, le magazine lance un sondage pour collecter le feedback des lecteurs sur le dernier chapitre paru. L’équipe épluche ensuite les retours ce qui lui permet de donner des orientations en continue à l’auteur pour améliorer son oeuvre voire l’arrêter, si elle ne fonctionne pas. Si la narration n’est pas suffisamment adoptée, l’auteur dispose d’ 1 mois ou 2 pour redresser la barre avant de laisser sa chance à une nouvelle série qui prendra sa place. Je trouve ce cycle de validation extrêmement vertueux. C’est un peu le Lean Startup appliqué au monde du manga. Mais revenons à notre ninja préféré.

Naruto: Elevator Pitch

L’histoire commence pendant l’adolescence de Naruto. Orphelin cancre et s’adonnant à un rôle d’idiot, il n’en loupe pas une pour se faire remarquer. Malgré ses frasques il a une grande Vision : devenir le chef de son village afin d’être reconnu par les habitants de sa communauté, Konoha. En effet, Kyûbi, le démon renard, a été scellé en lui à sa naissance ce qui attise la crainte et le mépris des autres villageois. Avec le temps, ils vont même complètement amalgamer Kyûbi et Naruto. Ce dernier s’entraîne dur afin de devenir genin, le premier niveau chez les ninjas. Après avoir raté l’examen 3 fois — à l’instar de certains fondateurs comme Jack Ma d’Alibaba — il arrive finalement à recevoir son bandeau frontal de Konoha. Il est alors inclus dans une équipe de trois apprentis ninjas, avec Sakura et le ténébreux Sasuke qui est pour sa part en quête de vengeance. Peu après, ils rencontrent le maître qui s’occupera de leur formation : Kakashi, un ninja supérieur charismatique et peu conventionnel.

Au début répudié par ses pairs, Naruto va progressivement monter en compétence et gagner l’affection des villageois. Au fil des combats dantesques qu’il remportera face à des ennemis de plus en plus puissants il va développer des nouveaux jutsus* ainsi que des aptitudes dignes des plus grands entrepreneurs.

*Jutsu: techniques

1. Une ambition stellaire: devenir Hokage

“Je ne reviens jamais sur ma parole: c’est mon [Why] !”

Dés le début de l’épopée, Naruto est certes un loser absolu mais il a pour ambition d’obtenir le titre suprême en tant que ninja, devenir le Hokage, autrement dit le maître du village. Depuis le premier volume jusqu’au 72ème, en dépit de la difficulté des épreuves, jamais il ne se détournera de sa vision initiale. C’est son “Why” à lui, son “nindo”*, quoi qu’il en coûte.

*Nindo: voie du ninja

“Tout le monde a besoin d’une raison d’exister. Ne pas en trouver une, c’est comme se laisser mourir. » — Naruto

Je suis sûr que tu as vu le TedX de Simon Sinek sur le Cercle d’Or. Le célèbre conférencier explique comment les grands leaders communiquent, en commençant par décrire leur pourquoi (leur cause fondamentale), puis en décrivant leur comment (leur proposition de valeur), et enfin énonçant ce qu’ils font. Sinek a une interprétation transcendante sur les boites qui définissent leur pourquoi comme Apple et génèrent en conséquence plus d’adhésion que la compétition.

La vocation de Naruto est limpide et il la communique avec une sincérité radicale, une force de conviction qui, en comparaison, pourrait faire passer de bons pitchers pour des vendeurs de tapis.

“Si vous n’êtes pas satisfait de votre destinée, ne l’acceptez pas. Ayez plutôt le courage de la changer. » — Naruto

Résilience: mode d’emploi pour réussir son propre Rasengan

Et toi alors? Parfois, ton ambition te semble inaccessible ? Ce sont tes barrières mentales qui te poussent à considérer certains sommets comme hors d’atteintes.

Comme pour l’apprentissage long et complexe du Rasengan, la technique phare de Naruto, tu seras parfois découragé. Mais l’une des valeurs fondamentales de la culture japonaise est la persévérance. Les héros japonais se projettent souvent des objectifs simples et clairement définis : devenir le plus fort, le roi des pirates, le Hokage. Ils font preuve de patience et de ténacité pour y parvenir.

C’est pour les mêmes raisons que la passion est un ingrédient important dans l’entrepreneuriat. En côtoyant les entrepreneurs, j’ai observé divers sous-jacents au succès : un CEO brillant, un large réseau, parfois un soupçon de chance… Cependant on retrouve toujours un dénominateur commun : un volume de travail colossal! La meilleure façon de gagner est de travailler plus que les autres. Pour aider, la passion stimule le travail.

On peut dire que la passion est le chemin le plus direct vers le travail, et le travail est le chemin le plus direct vers le succès. La chance existe mais le travail est la meilleure police d’assurance pour forcer le destin. L’autre jour, j’écoutais un podcast qui exposait une punchline d’un professeur à l’ESCP qui a retenue mon attention : “La chance est une compétence : celle de savoir gagner les concours de circonstances”.

Alors si tu veux bâtir du succès faites comme Naruto et Rock Lee, travaille plus que les autres et ne lâche rien!

“Un héros n’est pas quelqu’un qui n’échoue jamais. C’est quelqu’un qui se relève, encore et encore, il ne perd jamais de vue ses rêves” — Rock Lee

Pour qu’un sommet paraisse moins inaccessible, une bonne stratégie est d’effectuer l’ascension en plusieurs étapes. La clé est dans le focus: la capacité de se polariser sur une étape, puis la suivante. Les abattre les unes après les autres. Passer de 0 à 1 puis de 1 à 10, de 10 à 100 et ainsi de suite. Fais de ton mieux et ne t’arrête pas avant d’avoir atteint ton but. N’oublie pas que devenir expert dans un domaine requiert 10 000 heures de pratique d’après la théorie de Malcolm Gladwell, soit 5 heures par jour pendant 5 ans.

Changer de point de vue et oublier tes idées reçues te permettront de réaliser des projets ambitieux. Mais garde à l’esprit qu’un effort de longue haleine sera nécessaire.

“Inutile d’engager un effort en discontinuité, l’entrepreneuriat c’est une détermination et une générosité zélée au quotidien” — Oussama Ammar

On pivote la stratégie et les opérations, pas la vision

Dans sa quête personnelle, Naruto a eu mille occasions de se compromettre, voire de rejoindre le darkside, jamais pourtant il ne s’est détourné de sa vision.

Ceci n’est pas sans me rappeler, les entrepreneurs qui m’ont pitché un jour une grande ambition de startup, puis quelques mois plus tard, ont commencé une activité de service pour faire de l’alimentaire, notamment agence web. Par expérience, j’ai observé que souvent, il s’agit d’une tentation de court terme qui a un impact négatif sur le long terme. Aucun jugement de valeur sur le pivot vers le modèle d’agence, mais parfois il prend le pas sur le rêve initial. Dans ces moments, il est recommandé de revenir interroger son “pourquoi” plutôt que d’être malheureux à persévérer dans une voie qui ne nous correspond pas.

“Quelle est la différence entre un héro et un lâche? Aucune à part ce que tu FAIS car les 2 ressentent la même peur. Les gens vous jugeront sur ce que vous faites, pas sur ce que vous ressentez”. — Ben Horrowitz

2. La capacité d’apprentissage: Kyubi & le ninjutsu

La découverte de son for intérieur

Naruto s’est fait scellé le démon renard pour devenir à son insu l’hôte d’une puissance effrayante alors qu’il n’était encore qu’un nouveau-né. Un fardeau qui le poursuivra toute son adolescence allant jusqu’à l’ostraciser, avant que cet attribut ne se transforme en son meilleur atout.

Dans un premier temps, il n’a pas conscience de son pouvoir et lutte par un conflit introspectif perpétuel. Notre héros va au fil de l’aventure apprendre à maîtriser la force sans limite du renard légendaire à 9 queues.

Comme Jack Ma, Xavier Niel ou Marc Simoncini, Naruto était un élève médiocre, pas suffisamment drivés par la rigueur académique. Sans talent de ninja, ni résultats scolaires convaincants, rares sont ceux qui auraient parié sur lui. Pourtant, il pompe dans un puits à motivation sans fond à mesure que les choses se concrétisent pour lui. Il part de loin mais fini premier. A qui sait trouver du sens, il ne faut jamais sous-estimer sa capacité à apprendre pour se réaliser.

“Parfois tu dois te confronter dans le but d’apprendre, tomber dans le but d’évoluer, perdre dans le but de gagner, parce que les plus grandes leçons de vies s’assimilent dans la douleur.” — Pain

Du noob au Héros

En tant qu’entrepreneur, on alimente parfois le syndrome de l’imposteur, l’impression de ne pas avoir le talent requis pour exécuter sa vision. Pourtant, c’est souvent les histoires les plus étonnantes qui font les plus grandes réussites avec sur le chemin un tas d’erreurs monumentales. Par exemple Airbnb est souvent considéré dans la Valley comme la pire idée ayant le mieux marché. Qui voudrait héberger un parfait inconnu dans son salon en 2008? Ce sont pourtant 3 millions d’hôtes que l’on compte à travers le monde aujourd’hui. Cela résonne comme une évidence a posteriori mais paraissait impossible a priori. Comme celle de Naruto, la trajectoire extraordinaire de Airbnb a été semée d’embûches ce que nous raconte Brian Chesky dans son interview par Reid Hoffman, le fondateur de LinkedIn et auteur du fameux Blitzscaling. Je te recommande chaudement cet épisode fascinant.

La clé est de se remettre de ses échecs le plus rapidement possible et s’en servir comme apprentissage pour faire toujours mieux.

« Le succès, c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme » — Winston Churchill

Courbe d’apprentissage verticale

Pour relever les défis inhérents à qui veut incarner le ninja numéro 1 du village, Naruto sait qu’il doit renforcer son art et fait preuve d’une résilience sans faille quand il s’agit d’apprendre de nouvelles techniques.

Cette soif d’apprentissage se retrouve chez les entrepreneurs capables de se métamorphoser en éponges sélectives qui assimilent les choses essentielles à la progression de leur business. Une qualité fondamentale car la réalité d’un CEO est différente quand il est :

• 1. en phase d’amorçage où il doit avoir une compréhension fine du besoin de son marché,
• 2. en phase early-stage où il n’a que quelques clients à servir du mieux possible en délivrant la meilleure solution,
• 3. en phase de scale, où il doit s’entourer de meilleur que lui, porter la culture et faire plus de représentation.

“Les choses les plus importantes de la vie ne sont pas écrites dans les livres. On doit les apprendre en les expérimentant soi-même.” — Sakura

Aussi, par essence dans la tech, les usages et les pratiques évoluent tellement vite qu’il faut savoir être agile comme un ninja pour s’adapter en permanence. En growth marketing cela se matérialise par exemple par le fait d’exploiter des leviers à contre-courant avant qu’ils ne deviennent mainstream et saturés. En effet, un canal d’acquisition trop encombré mène à ce qu’Andrew Chen* appelle poétiquement la loi du taux de clique merdique!

Ce qui est incroyable avec l’ère d’internet c’est que l’on peut apprendre ce que l’on veut. L’accès à l’information est devenu une commodité. Nous n’avons plus aucune excuse. Tout ce que tu souhaites connaitre est disponible en ressources illimitées via Youtube ou Coursera. Tu peux avoir accès au plus grands esprits de ce monde et échanger avec eux grâce à LinkedIn ou Facebook. Ressens-tu ce chakra prodigieux qui sommeille en toi?

La capacité d’apprentissage de soi, forces et faiblesse, de ses erreurs, de ses clients et de son environnement est l’apanage des grands ninjas et des grands entrepreneurs. Naruto est sans aucun doute un selfmade-man mais il a su également tirer le meilleurs parti des enseignements de ses maîtres et de ses amis comme de ses ennemis.

*Andrew Chen: ex-Uber, aujourd’hui VC , il s’agit de l’un des growth maketers les plus iconiques.

3. Le pouvoir d’attraction : Konoha, sa communauté

S’entourer de A-players

Sur les premiers arcs de la série, Naruto prend inspiration auprès de son rivale Sasuke, bien plus doué que lui. Plus tard il prendra conseil auprès de Shikamaru, le ninja le plus smart du village dont le QI serait supérieur à 200 (rien que ça). Ici encore, Naruto emprunte les tactiques des plus illustres fondateurs.

Dans l’interview menée par Terry Gross, Steve Jobs avait exposé le secret du recrutement dans l’entreprise de Cupertino :

“Chez Apple, nous recrutons nos collaborateurs pour qu’ils nous disent ce qu’il faut faire, et non l’inverse.” — Steve Jobs

D’ailleurs si on dépeint souvent Jobs comme omnipotent, contrôlant tout depuis son trône d’où il dicte ses brillantes idées sans supporter la contradiction, la réalité est tout autre. Le patron d’Apple était connu pour dire à ses collaborateurs que leur travail était “merdique”. Il explique en faite que:

“je veux leur dire – sans laisser place à l’interprétation – que je pense que leur travail n’est pas à la hauteur mais que, parfois… j’ai tord”.

Le style d’échange prôné par Jobs peut en décourager plus d’un mais il précise ensuite:

“Ça m’est égal de me tromper. Et j’admettrai souvent m’être trompé. L’essentiel pour moi est que nous fassions ce qu’il faut.” Il ajoute à destination des ses équipes: “C’est votre travail de me convaincre que j’ai tord!”

Par un retour frontal et sincère, il se préoccupait donc davantage d’avoir la bonne réponse que d’avoir raison.

“Peu importe votre puissance, n’essayez pas de tout assumer seul. Devenir Hokage ne signifie pas que les gens vous reconnaîtront. Mais lorsque les gens vous reconnaissent, alors vous pouvez prétendre à devenir Hokage. N’oubliez jamais vos proches!” — Itachi

Pourquoi recruter des Jônins (= profils expérimentés) post-PMF*?

Niveau recrutement, il est souvent recommandé au lancement de sa boîte de faire monter en compétences des jeunes polyvalents et extrêmement motivés. Plus économiques, moins dogmatiques, l’esprit malléable avec une courbe d’apprentissage plus véloce, le besoin de prouver sa valeur et de se bâtir un track record… les avantages d’une recrue junior sont nombreux. Néanmoins, passé un cap Ben Horrowitz, fondateur du fonds Andreessen Horrowitz, préconise d’engager des profils plus expérimentées pour gagner du temps. Un accélérateur pour ton business à condition que les nouveaux cadres se plient à la culture locale et que tu leur donnes des objectifs clairs et ambitieux.

*PMF: Product-Market fit: validation de l’hypothèse de marché.

Après les classes de Kakashi-sensei, Naruto enrôle le ninja légendaire Jiraya pour monter au niveau supérieur. Jiraya est un est ermite fantasque qui deviendra le père spirituel du protagoniste. Il lui enseigne notamment la technique d’invocation des crapauds et surtout le Rasengan, qui consiste à former une sphère de chakra dévastatrice. Le destin de Jiraya mènera Naruto à faire face à un autre de ses disciples, Pain, l’un des ennemis les plus baddass de la saga. Pain, rongé par la haine, mettra le credo de Naruto à rude épreuve en l’invitant à basculer du coté obscure. Comme à son habitude, même au bord du précipice, il n’abandonnera jamais et vaincra. Un succès qui l’érigera au rang de héros de Konoha, un tournant définitif dans la perception collective des villageois vis-a-vis de Naruto, autrefois persona non grata. Cet événement game-changer fait enfin du jeune ninja un prétendant tout à fait crédible pour accomplir son rêve de Hokage.

Pour y parvenir, la roadmap est encore longue mais il peut s’appuyer sur toute une communauté d’amis qu’il a su embarquer au fur et à mesure de sa progression. La capacité de savoir s’entourer est la mère des qualités d’un entrepreneur disait Bill Gates.

Comme Konoha pour Naruto, rassemble ta communauté

Partout où il passe, Naruto, tel un aimant, suscite l’affection des ses pairs et les rassemble. Pour ce faire, il s’appuie sur sa volonté inébranlable mais également l’empathie et le pardon.

L’un des enseignements majeurs de l’oeuvre est que tout peut s’arranger avec le pardon et la détermination. Grâce à ce précepte quasi biblique, Naruto parvient à transformer ses pires adversaires en les ralliant à sa cause. Neji, Gaara, Pain, l’énigmatique Tobi (pas de spoil!) : la liste des exemples est longue. Naruto fait preuve de bienveillance et de compréhension y compris pour Sasuke qu’il considère malgré sa trahison et des luttes mortelles à répétitions, comme son meilleur ami de toujours.

“Dans le monde des ninjas, ceux qui ne suivent pas les règles sont des moins que rien. Mais ceux qui abandonnent leurs amis sont encore pires” — Obito

En écrivant l’article, je suis tombé sur une récente vidéo de Simon Sinek qui m’a logiquement captivé par rapport aux valeurs du manga. Sinek dit, je cite, que “le courage vient de notre volonté de faire des choses pour les autres. On se dédie à une cause qui nous semble noble et ce qui est génial c’est que ça rassemble des gens autour de nous pour rendre le monde meilleur”.

Justement pour rassembler des adeptes, as-tu déjà entendu parlé de la théorie des 1000 True Fans?

Selon l’essaie de Kevin Kelly, un créateur, tel qu’un artiste, un musicien ou un entrepreneur — n’a besoin d’acquérir que 1000 Vrais Fans pour pouvoir vivre de son art. Il définit un Vrai Fan comme un ambassadeur qui achètera tout ce qu’on produit de nouveau, en version premium. Il a une Google Alert pour ta marque. Il se rend à tes conférences et keynotes. Ils arborent fièrement ton T-shirt, ta casquette brandés et boit son café dans ton Mug. Il est impatient que tu sortes ton prochain produit. Il est un Vrai Fan.

Un peu comment la métaphore de l’ascension de la montagne (cf. plus haut), les 1000 premiers clients qui adorent ton produit sont une première étape qui mérite de concentrer tous ses efforts dessus. Va chercher 1000 early adopters à la main et offre leur une expérience exceptionnelle pour qu’ils deviennent des ambassadeurs passionnés. Une masse critique de fidèles qui permet d’atteindre un point d’inflexion à partir duquel se déclenche un effet de viralité. De cette viralité, un succès qui te dépasse : c’est le secret du buzz qui caractérise le web.

Si tu as un ciblage B2C par exemple, vends d’abords ton produit à tes proches, à ta famille et à tes amis. En effet, le principe de Kelly est davantage orienté consumer car il englobe tout type d’artiste. Toutefois, il peut s’appliquer au B2B ce nous ramènerai à 100 True Fans avec un MRR* d’environ 100$ par client pour débloquer ce miraculeux network effect.

MRR: Revenu mensuel récurrent.

Bon, en réalité, les Démons renard à 9 queues et les crapauds géants, à part à Konoha, ils restent encore plutôt discrets dans nos vies. En revanche, on connait le village secret où se reproduisent les licornes: il s’agit de la Silicon Valley. Et peut être bientôt en France si on continue à prendre l’inspi sur Naruto car (Spoiler Alert) à force de résilience, il finit bien Hokage!

Viens prendre un ☕️ à Paris Soleillet, si tu as aimé l’article et que tu veux de l’aide pour ta startup ou tout simplement parler de ninjas! vivian@wacano.io

06 82 97 44 76

Vivian

Ps: Mon petit chien s’appelle Pain 🐶