All Eyes On Him
💼 Rôle : CEO
🚀 Startups : Furahaa & plantB2B
🔥 Mission : Créer de l’emploi pour les personnes sourdes et transmettre aux professionnels de restauration et épiceries en leur proposant des produits 100% végan.
⚔️ Tools : Squarespace… mais Arthur préfére l’échange et le partage d’information.
🏠 Plateforme : Rungis&Co, Rungis
Faisons la connaissance d’un entrepreneur de Rungis&Co au parcours unique : Arthur Devillers. Etant sourd Arthur a su créer à travers Furahaa Group un pont entre les personnes sourdes et le secteur de l’alimentation via deux sociétés : Furahaa restauration & PlantB2B.
Hello Arthur 👋
👉 Peux-tu te présenter et nous en dire un peu plus sur ton expérience et comment en es-tu arrivé là ?
Je suis Arthur Devillers, j’ai 32 ans et je suis le fondateur de Furahaa Group, une entité mère qui comprend deux sociétés de secteurs d’activité différents dans l’agro-alimentaire.
Furahaa restauration, qui a pour but de créer un pont entre les personnes sourdes autour d’une proposition de plat type fast food, 100% végétal et bluffant tant par le goût, la texture et le visuel.
Et j’ai ainsi fondé l’entreprise PlantB2B, dans le but de transmettre aux professionnels de restauration et épiceries, une connaissance sur la transition végétal, à partir de produits de qualité et innovants en termes de R&D mais également de fournir nos restaurants en les meilleures alternatives végétales présentes sur le marché et ce en créant nos propres streams d’import, sur ces références qui sont encore méconnues et mal distribuées en France.
Comment j’ai travaillé mon idée ? J’ai toujours su que l’entrepreneuriat était fait pour moi alors j’ai commencé par ouvrir ma première boutique de confiserie végétale à Paris, dans le 5eme arrondissement, il y a 6 ans. Pour cela, en amont j’avais réalisé de nombreuses recherches sur des produits de bonbons végans et ce n’était pas vraiment simple, car la plupart des ingrédients proviennent de matière animale : carmin, gélatine, cire d’abeilles … Et j’ai pu organiser des visites auprès des fournisseurs de confiserie en Europe, je me suis rendu à l’expo « ISM Cologne » en Allemagne, et j’ai eu l’opportunité de récolter un grand nombre d’informations à ce sujet.
A la suite de ça, j’ai commencé à importer les produits étrangers en France, je les ai vendus également au salon VeggieWorld à travers un concept de restauration dans lequel je travaillais pour enfin l’ouvrir officiellement en 2020. Ce fut un très gros succès, car le public était impressionné, par la large gamme de bonbons vegans que je proposais. Ensuite, dès le lancement de mon restaurant Furahaa, j’ai toujours rencontré le même problème avec les fournisseurs/distributeurs dont le référencement de produits produits vegans reste encore faible. Et c’est de là qu’est né le concept de PlantB2B, fournisseur et accompagnement personnalisé à destination des restaurants et épiceries, souhaitant développer une offre végétalienne.
👉 Quelle est la grande ambition de votre projet ?
Notre vision dans 10 ans, est de faire de PlantB2B une entreprise unique, sociale et leader de la transition alimentaire. Notre but est d’offrir une très large gamme de produits alternatifs, innovants, savoureux et bon pour la planète, accessibles aux professionnels et particuliers.
Avec la chaîne de restauration rapide Furahaa que je suis en train de développer à côté, avec mon équipe, nous sommes convaincus de pouvoir inspirer les restaurateurs et commerçants à inclure une option végétale dans leur stratégie de vente et l’équipe de PlantB2B saura répondre à cette demande.
👉 Quelles sont les erreurs que vous avez faites ?
J’ai beaucoup appris de mes erreurs pour mieux avancer et je pense que c’est la meilleure des écoles pour moi. J’ai en tête une erreur que je n’ai jamais oublié :
Je ne me suis pas assez renseigné sur la certification BIO avant de commander les produits biologiques aux USA, et pourtant j’ai réussi à convaincre une grande enseigne de supermarché bio sur un produit de bonbons végétal et bio. J’ai fait les démarches pour la certification BIO en France, mais des institutions m’ont demandé un certificat d’inspection biologique des USA (CIO) je ne l’ai pas eu, car je n’ai pas eu le réflexe de demander ce document au transitaire américain avant d’importer les produits en France.
Il était donc trop tard, et j’avais avec moi des produits invendables pour les supermarchés bio. Cependant, je ne voulais pas rester sur un échec, et je les ai donc vendu aux épiceries et à travers mon restaurant.
👉 Pourquoi est-ce le bon moment pour se lancer sur ce marché ?
Le marché de l’agroalimentaire est très intéressant de par sa constante évolution et les stratégies à adopter pour s’adapter aux changements de consommation de la société. Et le marché du végétal est en pleine expansion depuis quelques années. On retrouve une sensibilisation présente dans notre société et surtout autour des sujets comme notre impact pour l’environnement.
👉 Pour quels sujets peut-on vous contacter ?
Je suis disponible pour échanger sur tous les sujets en matière de restauration, alimentation et particulièrement sur le marché du végétal. J’aime m’enrichir d’informations et partager mes expériences sur le domaine de l’entreprenariat également.
👉 Pouvez-vous me parler de Wacano ?
Je trouve que c’est une très belle opportunité en matière d’accompagnement sur le développement et la visibilité des start-up. Nous connaissons cet incubateur par le biais de Rungis&Co et c’est est un moyen intéressant d’observer la naissance de start-up prometteuses, selon les secteurs d’activité. Cela offre un effet “booster” pour notre entreprise. Mon équipe, Helena et Sarah ont bénéficié d’une formation sur la gestion, l’organisation, la structuration et les objectifs à atteindre en tant que jeune entreprise. Ensemble, et avec les différents acteurs avec qui elles ont pu échanger sur les problématiques du marché, tout en se créant un réseau, nous assurent une belle expansion pour PlantB2B dans les années à venir.